Biographies,
l'une sérieuse, l'autre pas

 

The painter René Girot was born in the South of France. He lives and works in the Midi and Paris.

In 1974, he painted realistic works depicting fragments of women's bodies. The artist began exhibiting at the Salon de Toulon,
where he was a 1975 prizewinner.

From 1976 to 1978, Girot evoked fabrics juxtaposed to human bodies, which subsequently cover them. Finally, the fabrics became the sole element of the painting : his fabrics with a human shape. ("Les Figurants", The Bystanders, Alinea Gallery, Toulon, 1978).

Beaches began to figure in the artist's works, finally occupying
the entire painting. Works became devoid of all human presence.

From 1979 to 1981, his topics were skies, seas and roots
(Exhibit at the Châteauvallon Meeting Center, 1979).

Concurrently, Girot produced a series of drawings depicting fabrics,
a woman with a mask, folds of skin, the canapé.

In 1982, Girot turned to landscapes of rocks and terrains of
an indeterminate scale, within a frequently non-centered composition
in which the elements fit together like the pieces of a puzzle.

A Girot painting (65x105 inches) was purchased in 1983 by the Provence, Alps, Côte d'Azur Cultural Office, where it is on display.

The art critic Alin Avila wrote : "Girot's vision is sharpening (...) His touch is a vivid spear; tones are bold, based on a cool mass
of bright blues, primary blues, cyanides and cerulean.
Beside them, even the flaming brazier of blood, fire and life
is not quieted. Reds and blues remain in tension
until the plastic space is torn apart and opens onto the painting.
Our gaze is freed from the topology of the soil.
We penetrate its fibres and go beyond its context.
The painting then acts, and acts on us."

1986 saw a series of small paintings with sky and terrain in a diptych.

From 1985 to 1989, he travelled to cities where art and life vibrate together : Amsterdam and The Hague; Madrid and Toledo; Athens and ancient Greece; Venice, Florence and Tuscany; Brussels and Ghant; Seville, Cordoba and Granada; Istanbul; Marrakesh; London; Rome and Genoa...

In 1987, the artist enriched his pictorial material, returning to large formats and presenting the landscape by means of a background obtained by successive drippings.

"I question the landscape.
Occasionally, it replies. Then we get moving.
We splatter and splash, we rub and smear ourselves with color.
Then we look at each other. Sometimes, we're pleased.
We have a rather difficult relationship, alternating between tender
and conflicting. We make our path together."

In November 1988, the theme was a luxuriant Mediterranean garden.
He also realized two series of thirty oil-paintings
of nudes on paper : the quick absorption of the color by the paper
made it possible to encase some evidence from the painter's studio.

In August 1989, the "Agdal" series was realized : twelve 46x35 in. paintings, forty drawings and four etchings.

In 1990, René Girot painted jets of water.

"René Girot makes the elements vibrate like colours.
He plunges to nature's heart in southern France's Provence region
where he was born. He studies that heart's internal structure passionately and listens to its faintest murmurs.

He scrutinizes Provence's moors as patiently as a geologist,
gazes at the wave's foam as uneasily as a seaman,
and at the clouds as uncertainly as a weather forecaster.

His art, in its unending gestation, rumbles like the earth's entrails.

The clouds wed the waves and weird roots recall psychoanalysis of the subconscious.

Under Girot's brush, life's forces explode surprisingly in a veritable festival for the eyes.

Girot opens up new horizons to landscape painting."

(Martine Bernard, in "Le Serment des Horaces" n°3, 1989)

 

In 1991, the "Jardins articulés" : where several landscapes are nested like storeys on the same canvas.

From 1992 to 1998, the same idea has been used on canvases of 33 cm squared, each one being as it were a fragment of landscape (the human body also acting as landscape) which can be turned and arranged together with other paintings to form different pictures.

The "C.V.S. program" (Ciel-Végétal-Sol or Sky-Vegetation-Soil) started in 1996. Here the three expanses are placed on the same vertical plane in a format whose height is twice as long as its width.



... (René Girot) observes the slightest rustle of the world which surrounds him, to order the nature in a very personal way... From experiments to experiments, he interrogates the landscape, continuously, to seize with it the nuances...

(L.L., in "E. Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs", Editions Gründ, 1999, tome 6, page 186)

 

In 2000, 2001 and 2002, "Visages d'Afrique"(Faces of African women, Maghreb and Black Africa).

 

In 2003, he makes pictures with his personnal computer
see www.art-girot.com/cartes

and www.art-girot.com/photos

 

Droits de Reproduction Réservés

 


Biographie bio dégradable

René GIROT naquit le surlendemain de l'avant-veille du jour de sa naissance.

On attendait une fille, mais ce fut un garçon et ceci se remarqua à la façon dont il mettait régulièrement ses doigts dans son nez.

Sa famille l'assassina méthodiquement pendant plusieurs années, puis décida qu'il était un peu maladif. Alors il prit l'habitude de s'évanouir chaque fois que c'était nécessaire. On pourrait dire que son nerf vague lui donna un air vague.

Après plusieurs années passées à entailler un bout de bois pour ponctuer le temps qui passe, il entra dans le monde adulte. C'était une grande pièce vide dont les murs étaient agités de spasmes. Plusieurs personnes le rencontrèrent mais il ne les vit pas : on lui avait appris à ne pas communiquer.

Aussi se réfugia-t-il dans un mode d'expression à la fois solitaire, discret et silencieux. Il posa d'abord ses mains sur les parois des grottes : certains prétendent qu'aujourd'hui encore on peut voir son autoportrait sur un mur du diverticule axial de la grotte de Caslaux.

Autoportrait de René Girot dans la grotte de Caslaux (déjà aux temps préhistoriques, sa notoriété était établie).

Le Tibrish Museum s'enorgueillit d'avoir en sa possession une sculpture le représentant dans le département des antiquités égyptiennes.

Sculpture représentant René Girot (département des Antiquités égyptiennes, Tibrish Museum).

On le soupçonna d'avoir servi de modèle pour le visage de la Victoire de Masothrace mais nos connaissances actuelles ne permettent pas de l'affirmer.

Les oeuvres qu'il réalisa durant le Moyen-Age sont détruites mais fort heureusement la Renaissance fut une période propice à sa créativité, comme l'auront prévu les lecteurs qui avaient remarqué la prédestination de son prénom.

Fais halte ô voyageur qui en manque de beau

Recherche avec ardeur la meilleure palette

Tu as enfin trouvé ce qui hantait ta quête

Ne cherche plus ailleurs, la réponse est Girot

Hélas, si certains suivirent ses conseils pour améliorer leur dessin, d'autres ne l'écoutèrent guère pour poser leurs couleurs.

Aussi René GIROT se vit contraint de réaliser lui-même quelques tableaux comme " Lajocondedenéolardevinci ", la " Tempetedegiorgione ", le " Calvairedenérovèse ".

René Girot allant sur le motif pour peindre "Latempêtedegiorgione".
René Girot reçu discrètement par Diane de Toipiers

Rembrandt, Titien, Greco et Vermeer et Corot,

Vous vous demandez tous comment nourrir la toile

Un seul peintre le sait, il va lever le voile

Retenez bien son nom, il s'agit de Girot.

Plus tard, il signa la " Libertéguidantlepeupledeledacroix " , le " Bainturcdingues ", les " Nympheasdenomet ", et aussi le " Guernicadepissaco ".

Le peintre parisien H. de T.-L. a exposé une toile de René Girot ("Le Canapé" H8208) dans son atelier. Il comprend qu'il va pouvoir à son tour réaliser des nus. A côté de lui, son futur modèle.On voit aussi, à gauche, "Le chemin violet" (H8204) et au centre, "Mer20 et ciel72" (H8219). Ceci indique que ce document est postérieur à 1982.

 

 

Puis la peinture, obéissant à une pulsion de mort, crut sa propre disparition imminente et se complut dans son agonie, grâce au pathos de certaines personnes auto-autorisées.

Laissant à d'autres la compagnie des conservateurs-trices de musées, des directeurs-trices de galeries, des critiques-quesses (enregistreuses), René GIROT travailla imperturbablement en solitaire et ne fit rien-ou très peu-pour gravir les marches qui auraient pu lui permettre d'accéder éventuellement au Pinacle.

Superbement ignoré des instances officielles, totalement absent des frac, des fnac, des fiac, fric et froc, il continua à mettre de la couleur sur de la toile-ou du papier-dans son atelier, au fond de son jardin.

Le peintre catalan J. M. a la révélation du bleu devant la toile
"Le bananier bleu"(H9603) de René Girot.

 

Un jour, dans cette belle harmonie qu'était sa vie, il entendit des grincements : c'était la Camarde et la Parque qui jouaient à qui s'occuperait la première de lui,

l'une aiguisant sa faux et l'autre ses ciseaux.

Comprenant qu'un voyage important s'annonçait, il brûla toutes les toiles qu'il lui restait, ce qui eut pour effet immédiat de lui donner un peu de chaleur et lui permit d'espérer qu'ainsi ses héritiers ne seraient pas encombrés de choses inutiles.

Il mourut (sauce aux câpres) l'avant-veille du surlendemain du jour de son décès et, ayant toujours pratiqué une cuisine sans oignons, peu de gens le pleurèrent.

Voici venu le temps où tricotant des jambes

René Girot s'en va vers un monde meilleur

Ses fantômes et lui marchent ensemble à l'amble

Que l'inconnu pour lui soit un paisible ailleurs.